Bukavu  (19 June 2017) – As sexual violence continues to be committed on a large scale worldwide, today’s International Day for the Elimination of Sexual Violence in Conflict serves as a reminder that society must eradicate one of the most painful and shameful consequences of war.

In conflicts around the world, from Congo and South Sudan to Syria and Myanmar, rape is  a method of warfare deployed to terrorize and destroy entire populations. Sexual violence creates life-long physical and psychological trauma, destroys family bonds, increases the spread of preventable diseases, and leaves deep and long-standing marks on entire communities.

The violence committed against the bodies of women and men, boys and girls, is the disgrace of the 21st century.

Stand up against sexual violence

It is time to stand up and fight against these crimes at a global level. Building a global movement that prioritizes survivors, civil society members and organizations is critical to eradicate sexual violence.

Today, we also remember the victims and honour the survivors of sexual violence around the world. Their courage and strength in overcoming fear and stigmatization is a great source of inspiration.

Prevent sexual violence through deterrence

This year’s theme of the international day “preventing sexual violence through justice and deterrence,” raises awareness on a critical aspect in the fight against rape as a weapon of war. The prosecution of the crimes not only helps to prevent violence through deterrence. Courts also offer victims an avenue to obtain justice for and acknowledgement of their suffering.

Survivors of sexual violence are increasingly standing up to draw attention to this neglected, global problem and advocate for justice and reparations. We call on governments to become more involved and respond to their call. States have the responsibility and authority to join efforts and enforce the prohibition on the use of sexual violence in conflict.

Download the statement (pdf)

 

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Déclaration de Dr. Denis Mukwege à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits le 19 juin 2017

 

Bukavu (le 19 juin 2017) – Alors que les violences sexuelles continuent d’être commises à large échelle dans le monde entier, la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflits nous rappelle aujourd’hui l’importance d’éradiquer une des conséquences les plus cruelles et honteuses de la guerre.

Dans les conflits faisant rage tout autour du monde, du Congo au Sud-Soudan en passant par la Syrie et le Myanmar, le viol est utilisé comme arme de guerre dans le but de terroriser et détruire des pans entiers de l’humanité. De ces actes odieux découlent un traumatisme physique et psychologique à vie, la destruction des liens familiaux et la diffusion de maladies, alors que des communautés entières sont profondément marquées et à jamais.

Cette violence à l’égard des corps des femmes et des hommes, des garçons et des filles, est la honte du 21ème siècle.

L’heure de la résistance a déjà sonné. Il faut combattre ces crimes au niveau mondial. Etablir un large mouvement qui donne la priorité aux survivants eux-mêmes, aux membres de la société civile et aux organisations qui les aident est crucial pour éliminer un jour les violences sexuelles.

Aujourd’hui marque aussi l’importance de se souvenir des victimes et d’honorer les survivants partout dans le monde. Leur force et leur courage pour surmonter la peur et la stigmatisation demeure une formidable source d’inspiration.

Cette année, le thème de la journée internationale est la « prévention des violences sexuelles par la justice et la dissuasion », mettant l’accent sur un aspect clé du combat contre l’utilisation du viol comme arme de guerre. La poursuite pénale de ces crimes ne vise pas uniquement la prévention des violences par effet dissuasif. Les tribunaux offrent également aux victimes une voie d’accès à la justice afin de reconnaître et punir le préjudice qu’elles ont subi.

Les survivants de violences sexuelles sont de plus en plus nombreux à s’exprimer pour attirer l’attention sur ce problème mondial si souvent négligé et revendiquer leur droit à la justice et aux réparations. Nous appelons les gouvernements à s’impliquer davantage et répondre à leurs revendications. Les états ont la responsabilité, la capacité et le devoir d’unir leurs efforts et faire respecter l’interdiction d’utiliser les violences sexuelles dans les conflits.

Téléchargé la déclaration (pdf)

 

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Photo: Torleif Svensson

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