Violence against women and girls is an abhorrent violation of human rights. This systemic violence continues to permeate borders, walls and bodies at an unprecedented rate in countless regions of our world. In times of peace and also during war, women and girls are raped, harassed and beaten; they are genitally mutilated, sexually exploited and forced to marry.

Violence destroys the bodies and souls of individuals, but it also breaks up families and – when committed systematically and on a large scale – it ruptures the bonds that hold societies together.

On this International Day for the Elimination of Violence against Women, marking the start of the 16 Days of Activism against Gender-Based Violence Campaign, I call on women and men worldwide to speak out. But let me be clear. 16 days is not sufficient to learn from survivors and end sexual and gender based violence. We must acknowledge each and every day as a fleeting opportunity to make a difference.

We shall not tolerate violence that undermines the fundamental rights of women and erodes the core values of our societies any day. We shall listen to and encourage survivors to speak about their ordeals, every day. And finally, we shall advocate and fight every single day until this violence is no longer a reality, but a memory.

Survivors hold the key to such a future. Their experiences, campaigns and voices are glaringly missing from far too many narratives. It is our goal that women from countries where rape has been used as a weapon of war no longer appear silent. In the past months, we have worked with survivors to create a platform that connects women who have experienced wartime sexual violence with one another. Individually, survivors are resilient, powerful and capable. But together, they are even stronger, even louder.

During the international campaign, which starts today, these survivors of wartime sexual violence will show their strength in videos, poems and articles that we will share on our social media pages.

The courage of these women should serve as an inspiration for other victims to speak out, and a reminder to the rest of us that we must continue to fight until such violence is no longer an option: not in war or in peace.

 


 

Déclaration de Dr. Denis Mukwege à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle à l’égard des femmes, le 25 novembre 2017

La violence à l’encontre des femmes et des filles est une violation abominable des droits humains. Cette violence systématique continue de s’infiltrer par-delà les frontières, les murs et les corps à un rythme sans précédent dans d’innombrables régions du monde. En temps de paix comme en temps de guerre, les femmes et les filles sont violées, harcelées et battues ; elles sont victimes de mutilations génitales, sont exploitées sexuellement et sont mariées de force.

La violence détruit les corps et les âmes des individus ; elle défait aussi les familles – et quand elle est commise de manière systématique et à grande échelle – elle rompt les liens qui maintiennent les sociétés ensemble.

En cette Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle à l’égard des femmes marquant le début de la campagne des 16 journées de militantisme contre la violence sexiste, j’appelle les femmes et les hommes du monde entier à prendre la parole et dénoncer ces violences. Mais permettez-moi d’être clair : 16 jours ne sont pas assez pour prendre la mesure de la peine des survivantes ni pour éradiquer les violences sexuelles et sexistes. Nous devons reconnaître que chaque jour qui passe est une brève opportunité pour faire la différence.

Tous les jours, nous devons cesser de tolérer les violences qui sape les droits fondamentaux des femmes et érodent les valeurs essentielles de nos sociétés. Tous les jours, nous devons écouter et encourager les survivants à dénoncer le calvaire qu’elles ont vécues. Enfin, nous devons militer et lutter quotidiennement jusqu’à ce que cette violence ne soit plus une réalité, mais un simple souvenir.

Les survivantes sont les gardiens des clés d’un tel futur. Pourtant, leurs expériences, leurs voix, leurs campagnes de dénonciation sont manifestement absentes du discours sur ce problème. C’est notre but que les femmes de ces pays où le viol a été – et est encore – utilisé comme arme de guerre ne soient plus jamais réduites au silence. Ces derniers mois, nous avons travaillé avec les survivantes pour créer une plateforme mettant en contact les femmes ayant été victimes de violences sexuelles. Individuellement, ces survivantes sont résilientes, puissantes et capables. Ensemble, elles sont encore plus fortes et d’autant plus bruyantes.

Pendant la campagne internationale qui débute aujourd’hui, ces survivantes de violences sexuelles en temps de guerre démontreront leur force au travers de vidéos, poèmes et articles qui seront partagés sur les pages de nos réseaux sociaux.

Le courage de ces femmes doit servir d’inspiration à toutes les autres victimes pour qu’elles osent dénoncer ces crimes. C’est également un rappel à nous tous que nous devons continuer à nous battre jusqu’au jour où la violence n’est plus vue comme une option viable : ni en temps de guerre, ni en temps de paix.

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